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LE KRAV MAGA

Le Krav Maga (en hébreux: combat rapproché) est un système de self-défense israélien axé sur l’efficacité.

Présentation


Le réalisme de ses techniques en a fait une discipline redoutable, estimée par les professionnels de la sécurité, les forces de police, les militaires et les groupes d’intervention de nombreux pays. Même l’armée suisse ainsi que certains corps de police de notre pays ont adopté cette discipline.


Mais le Krav Maga dépasse désormais largement ces cercles. Parce qu’il constitue une réponse adaptée aux agressions de rue, qu’il est basé sur des mouvements simples et efficaces qui ne nécessitent aucune aptitude physique particulière, le Krav Maga, est de plus en plus apprécié par les hommes et les femmes de tous âges. Le Krav Maga n’enseigne pas seulement à se défendre efficacement, il constitue aussi un excellent moyen de se surpasser. Surmonter les difficultés, refuser d’abandonner, repousser ses limites durant l’entraînement est une formidable école de la vie. Apprendre et entraîner des techniques efficaces apporte aussi un sentiment de sécurité, accroît la confiance en ses propres capacités et la maîtrise de soi.


Comme le dit Richard Douieb, précurseur du Krav Maga en Europe, « la personne qui a une approche sincère des Arts Martiaux finira par faire surgir en elle ce qu’elle a de meilleur, aussi bien pour se défendre face à une agression physique que face aux multiples agressions de la vie quotidienne. »

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HISTOIRE DU KRAV MAGA


Le Krav Maga est une discipline de self-défense créée dans les années 40 par Maître Imrich Lichtenfeld, dit Imi, un Juif tchécoslovaque né à Bratislava. Fils d’un inspecteur de police spécialiste en techniques de soumission, Imi pratiqua très tôt différents sports, avec une prédilection pour la gymnastique, la boxe et la lutte, disciplines dans lesquelles il se distingua au niveau national et international. Lorsque le fascisme commença à gangrener la Tchécoslovaquie au cours des années 30, Imi constitua un groupe de jeunes athlètes chargés de défendre la communauté juive. Il participa alors à de nombreuses bagarres qui aiguisèrent sa prise de conscience sur les différences essentielles entre les compétitions sportives qui lui étaient familières et le combat de rue. C’est à ce moment que les principes essentiels du Krav Maga commencèrent à se cristalliser.


La situation devenant intenable en Tchécoslovaquie, Imi quitta Bratislava en 1940 pour le Moyen-Orient. Après avoir servi dans la Légion tchèque aux côtés des anglais, il rejoignit la Palestine et intégra la Haganah, organisation paramilitaire juive, où, en 1944 on lui demanda d’enseigner sa méthode de self-défense. Après la création de l’État d’Israël, Imi poursuivit son activité au sein des forces de défense israéliennes (IDF). Le Krav Maga devint alors, le système officiel de combat à mains nues de l’armée, de la police et des services de sécurité israéliens. Imi est nommé Instructeur-chef de l’école militaire de culture physique et de Krav Maga.


Pendant vingt ans, tout en développant et améliorant son système en fonction des résultats sur le terrain, Imi forma personnellement les meilleurs éléments des unités spéciales et les instructeurs de Krav Maga. En 1964, le Krav Maga a été déclassifié « secret défense ». Maître Lichtenfeld s’est alors consacré à adapter son système aux besoins des civils.

Le Krav Maga s’est répandu dans toutes les couches de la population avant de franchir les frontières nationales. Dans les années 80, il a commencé à être enseigné aux États-Unis, puis en Europe grâce à Richard Douieb.

Pour qu’une technique soit efficace dans la rue, il faut qu’elle soit la plus simple possible et permette une réaction immédiate. Un débutant, sera plus rapidement apte à se défendre en pratiquant le Krav Maga que les arts martiaux traditionnels, souvent complexes, donc lents à assimiler. Contrairement à certaines disciplines qui enseignent des techniques acrobatiques et compliquées dont l’exécution correcte nécessite des années de pratique et des qualités corporelles particulières, la simplicité du Krav Maga le rend accessible à tous. Concrètement, nous utilisons essentiellement des parades proches des réflexes naturels et des techniques de frappes portées avec les mains, les coudes, les jambes, les genoux et la tête. Dans la mesure du possible, nous ripostons avec une parade et un contre simultanés pour neutraliser l’agresseur avant qu’il n’enchaîne ses attaques. Les coups visent essentiellement les points sensibles ou vitaux comme les parties génitales, les yeux, la gorge, ou encore les genoux. Nous pratiquons aussi quelques clés, étranglements et projections ainsi que le combat au sol, toujours selon le principe du « tout est permis ».



Comme nos techniques de défense respectent la morphologie humaine, elles sont peu traumatisantes pour celui qui les pratique. La majorité des coups de pieds, par exemple, sont donnés en dessous de la ceinture. Cela limite les traumatismes liés à la pratique des coups de pied hauts, comme les blessures ligamentaires, musculaires et articulaires, ainsi que l’arthrose de la hanche ou du genou…

LES PILIERS DU KRAV MAGA


Simplicité et rapidité

Efficacité

Le Krav Maga a émergé en Israël dans un environnement géopolitique où la violence était courante. Placés en situation de conflit quasi permanent, l’armée et les services de sécurité israéliens avaient besoin d’une méthode de combat à mains nues vraiment efficace. Par la force des choses, le Krav Maga a souvent été utilisé en situation réelle et Maître Imrich Lichtenfeld, son créateur, l’a constamment amélioré en fonction des résultats. Quand le Krav Maga a cessé d’être classé secret militaire en 1964, Imi l’a adapté aux besoins des civils, tout en préservant son efficacité. C’est pour cela que dans notre discipline, l’esthétisme n’a pas de place prépondérante. L’efficacité et la cohérence prime sur toute autre considération.


Alors que beaucoup d’arts martiaux ont peu à peu adapté leurs techniques pour satisfaire aux exigences de la compétition, le Krav Maga est resté fidèle à ses principes. Tout est permis, que ce soit les frappes aux parties génitales, les piques dans les yeux ou encore les coups de tête. Car dans la rue, il n’y a aucune règle! Le Krav Maga enseigne à sauver des vies et à faire face à la violence. Il ne peut être dénaturé par des règlements destinés à permettre la pratique de compétitions sportives.

Maîtrise de soi

Nous considérons qu’il n’y a pas de réelle efficacité sans véritable maîtrise de soi. Le Krav Maga développé par Imi est fondé sur des valeurs morales qui soulignent l’importance de l’intégrité personnelle, de la non-violence et de l’humilité. Le pratiquant est une personne respectueuse et honnête. À l’entraînement, son comportement courtois permet une pratique agréable et sûre.

Être maître de soi, cela signifie aussi agir selon un principe de proportionnalité et ne pas recourir au Krav Maga quand la situation ne l’exige pas. En fonction des circonstances et du danger que représente l’agresseur, le pratiquant essayera d’éviter la confrontation en s’en allant ou si cela lui est possible, de le ramener à la raison en lui parlant. Mais, si c’est absolument indispensable, il saura utiliser les techniques entraînées pour défendre sa vie ou celle d’autrui. À un stade avancé, le pratiquant devra, comme le voulait Maître Lichtenfeld, « maîtriser si bien la self-défense qu’il n’aura jamais à tuer qui que ce soit, quelle que soit la situation ».

les piliers du krav maga
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ENTRAÎNEMENTS


Le Krav Maga comporte deux parties principales : la self-défense et le combat au corps à corps. La self-défense est la charpente de la discipline. Elle se définit comme un ensemble de techniques formant des réponses précises à des attaques spécifiques (debout ou au sol). Un agresseur peut être mis hors d’état de nuire rapidement et avec un minimum de risques grâce à un enchaînement de techniques répondant spécifiquement au type d’agression qu’il commet. La self-défense du Krav Maga offre des parades pour un grand nombre de menaces et d’attaques, menées aussi bien à mains nues (étranglements, coups, saisies) qu’avec une arme (couteau, bâton et pistolet). Le combat au corps à corps constitue une phase plus avancée de la discipline.


Le Krav Maga enseigne des combinaisons d’attaques et de défenses, des tactiques, des feintes permettant de neutraliser rapidement et efficacement le ou les adversaires dans diverses situations de combat. En toute logique, l’entraînement doit permettre au pratiquant de maîtriser à la fois la self-défense et le combat au corps à corps. Il va de soi que seul un entraînement régulier permettra d’acquérir les réflexes nécessaires pour être apte à se défendre efficacement. Un entraînement comprend généralement trois phases : échauffement, travail technique et combat (mise en situation sous stress). Les cours de Krav Maga se déroulent dans une ambiance studieuse et détendue, il n’y a pas le cérémonial que l’on peut voir dans les écoles d’arts martiaux. Pour autant, tout le monde pratique avec sérieux et respect.

Échauffement

Nous accordons une grande importance à l’échauffement. Il doit être suffisamment long et complet pour prévenir efficacement les risques de blessures. L’échauffement inclut un travail physique, comprenant notamment du cardiovasculaire, des exercices de renforcements musculaires ainsi que des exercices de révision des techniques.
S’il a pour but principal d’accroître la puissance du pratiquant, le travail physique permet aussi d’améliorer sa résistance mentale. Le pratiquant va apprendre à se dépasser tout en renforçant ainsi sa confiance en soi et s’entraîne ainsi, à ne pas renoncer lorsqu’une situation devient difficile pour lui.

Travail technique

Le travail technique est l’élément essentiel de l’entraînement. Il s’accomplit seul ou, la plupart du temps, à deux. L’apprentissage technique vise à maîtriser la self-défense et à aborder le combat au corps à corps avec sérénité.
En Krav Maga, les pratiquants apprennent à faire face à de nombreux types d’attaques, qu’il s’agisse de coups de pied et de poing, de saisies, d’étranglements, d’attaque au sol, de menaces et attaques au couteau, au bâton, de menaces au pistolet. Le premier réflexe est essentiel. Les exercices s’accomplissent à différents rythmes, allant du ralenti à la vitesse réelle. Pour préparer les combats au corps à corps et pour améliorer les compétences des apprenants en situation d’agression, une mise en application sous stress des techniques apprises est systématiquement effectuée. Celles-ci permettent à l’apprenant de développer des réflexes efficaces en situation de combat à deux contre deux ou à plusieurs agresseurs. 

Combat

Nous estimons que le combat est un exercice indispensable pour apprendre à se défendre efficacement debout, au sol ou contre plusieurs agresseurs. Le combat permet au pratiquant de travailler les enchaînements, la technique, sa résistance physique et mentale, sa résistance aux coups, d’exercer les distances, les déplacements ou encore le coup d’œil. Il apprend aussi à maîtriser sa peur. Une défense ne peut pas être suffisante si on ne sait pas, après un dégagement par exemple, donner des coups avec force, précision et avoir une attitude adaptée au combat.


L’apprentissage et l’entraînement du combat se font principalement au moyen d’un module de combat permettant à tous les pratiquants d’acquérir des bases solides pour pouvoir l’appréhender. Le module de combat comprend tous les exercices de base : esquives, pivots, enchaînements, frappes, techniques de projection et de contre, exercices de coordination et divers outils pédagogiques.

Les mises en situation sous stress exercées durant les cours permettent aux apprenants moins expérimentés de se conditionner au combat et d’améliorer ainsi leurs compétences. Les combats avec une force modérée à moyenne (d’entente avec le partenaire), nous appelons cela du combat souple, effectué avec toutes les protections nécessaires. Un matériel adéquat protège le pratiquant : coquille, protège-genoux, protège-tibias, protège-dents et gants de boxe MMA et casque de protection. Afin de retrouver les conditions réelles de la rue, les combats se font également à mains nues, sans appuyer les coups et à un rythme adéquat. Les combats durs sont réservés aux pratiquants avancés. Dans tous les cas, les accidents sont extrêmement rares. De notre point de vue, il y a peu de risque de blessures en pratiquant le Krav Maga. Les combats eux-mêmes ont un but pédagogique, d’ailleurs les filles les pratiquent aussi sans problème.

Équipement pour le Krav Maga

Afin de le pratiquer sans vous blesser, vous devez vous doter d’un équipement pour pratiquer le Krav Maga. En dehors du t-shirt, pantalon officiel et la ceinture, il est indispensable de porter une coquille aussi bien pour les hommes que pour les femmes (modèle unisexe). Des gants de boxe (minimum 12 oz), gants MMA, un protège-dents et des chaussures de sport propres et adaptées à la pratique du sport en salle sont nécessaires. Le port de protège-tibias spécialement adaptés pour les arts martiaux (différents de ceux utilisés en football) est obligatoire. Des protections pour les genoux de type « volley-ball » peuvent être portées afin de réduire les chocs et égratignures lors du travail au sol. Le casque de protection pour les combats sera requis dès le niveau avancé (ceinture verte). Le Centre met à disposition le matériel d’entraînement suivant : pattes d’ours, sacs de frappe, cordes à sauter, couteaux, bâtons, pistolets, fusils, élastiques pour renforcement musculaire.

LES 4 PROMESSES DU PRATIQUANT


Je m’engage à respecter le Centre de formation, la FSKM et la FEKM et ses obligations, à ne pas porter préjudice au Krav Maga tant par mes dires que par mon comportement.

Je m’engage à n’utiliser mes connaissances en self-défense que dans le but de défendre mon intégrité physique, ainsi que celle de mes proches ou de toute personne se trouvant dans une situation de danger sans l’avoir provoqué.

Je m’engage à rester humble et à avoir un comportement respectueux et honnête envers mes instructeurs et mes partenaires d’entraînement.

Je m’engage à ne pas divulguer à des tiers des techniques, des documents écrits, photographiques ou autres ayant trait au Krav Maga sans l’autorisation écrite de la FSKM ou du Centre de formation.

les 4 promesses du pratiquant krav maga
les ceintures du krav maga

Programme CEINTURES


Un travail progressif a été mis en place pour favoriser l’apprentissage des pratiquants et développer au mieux leurs aptitudes. Il faut 6 années (minimum) de pratique pour se présenter à la Ceinture Noire.

Le terme « Darga » désigne un niveau obtenu en Krav Maga lors et après le passage d’examen de la ceinture noire selon les statuts et le programme technique de la Fédération Européenne de Krav Maga (FEKM).

Chaque grade est validé après un temps de pratique requis et après un examen réel et exigeant.



Retrouvez le programme technique de la FEKM pour chaque ceinture.

Programme technique FEKM
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